Plongée Epave Le Miquelon

43.2369 N 5.31345 E
Epave ______ 45 à 52 m

Le Miquelon est posé droit sur un fond de 52 mètres. L’épave mesure 6-7 mètres de haut. Le pont se trouve donc vers 45-46 mètres. Sur la proue recouverte en partie d’un filet de pêche sont encore fixées les ancres. En direction de la proue sur le côté bâbord on peut voir la déchirure et juste à côté un treuil. Le canon de proue, tout comme le mât avant, s’est couché sur tribord. La cale avant permet d’admirer une magnifique hélice de rechange. Au centre du bâtiment une partie de la cheminée a résisté au temps. Quelques superstructures sont encore debout. La salle des machines mérite la visite, quelques manomètres sont encore en place. La cale arrière, dans laquelle on peut pénétrer par deux endroits différents, recèle une étrange cargaison : obus, grenades sous-marines, munitions diverses… Pourquoi ce cargo morutier transportait-il ce type de matériel militaire ? Cela reste un mystère. Le deuxième mât qui se trouvait sur l’arrière a disparu. Sur la poupe, le canon semble toujours prêt à tirer. Enfin, il faut contempler l’hélice du Miquelon --------------------------------------------------------------------------------------------Historique------------------------------------------------------------------ Construit trois ans avant la première guerre mondiale par les Chantiers Bertin de Bezons, le Miquelon mesure 49 mètres de long sur 7,5 mètres de large et jauge 522 tonneaux. Baptisé Michel-Marcel, il change de nom et devient le Miquelon à partir de 1913. Il appartient alors à la Compagnie La Morue Française et Sécherie de Fécamp, qui le destine au transport de la Morue entre Terre-Neuve et la France. Le 5 octobre 1917, il quitte Marseille en fin d’après-midi avec à son bord une cargaison inhabituelle pour ce cargo morutier : de la fonte. Il entre en collision avec le vapeur Balkan appartenant à la Compagnie Fraissinet. Le Miquelon sombre immédiatement. La collision ne fit pas de victimes. Lors du procès qui eut lieu au début des années vingt, le Miquelon fut reconnu coupable en vertu de deux faits établis : - son feu de mât ne fonctionnait pas, - c’est la manœuvre effectuée sur tribord au dernier moment qui a entraînée le choc avec le Balkan.